Anciens pilotes

Joël Udry

La fascination de l’Afrique

Joël Udry

Règlements, limitations, interdictions, protestations ! La mise sur pied des grands rallyes devient de plus en plus difficile pour ne pas dire impossible. Il n’y a plus en Europe d’espace pour les grands exploits, les courses qui, il n’y a pas si longtemps encore, attiraient à leur fenêtre, au milieu de la nuit…


Une passion dévorante

Claude Lambert

1937. Perché sur un muret de la rue de Lausanne, il ne perd pas une miette du spectacle des bolides lancés à pleine vitesse. Ceux qu’il admire le plus sont les side-cars. Il écoute voluptueusement le grondement des moteurs et hume à pleines narines les suaves senteurs de ricin...


Marco Gentile

Dans la cour des grands

Marco Gentile

l fait partie de ces personnes quid’emblée vous tiennent sous leur charme, qui savent d’instinct vous mettre à l’aise. Même si vous venez de lui être présenté, Marco est ainsi fait qu’il vous parle comme si vous vous connaissiez depuis toujours, attentif à ce que vous dites, heureux de l’intérêt que vous portez à ses projets ou à ses soucis, partageant votre plaisir. Il vous accordera la même attention que vous soyez spécialiste ou profane en matière de courses, que vous soyez célèbre ou quidam, homme ou femme. Il a toujours un geste de sympathie à l’égard des enfants, une caresse pour le chien qui vient quémander un bout de sa viande...


Gyula Marsovszky

Un champion d’exception

Gyula Marsovszky

1954, le monde s’enthousiasme pour les exploits des footballeurs magyars malgré leur défaite, à Berne, en finale de la Coupe du Monde contre l’équipe allemande.


Les fruits de la persévérance

Daniel Lanz

De tous ceux qui un jour ont rêvé de devenir pilote de course, rares sont ceux qui en définitive réunissent suffisamment de qualités pour franchir tous les obstacles qui se dressent sur leur chemin. Parmi les dizaines qui se sont lancés dans l’aventure, ils sont une poignée à avoir en fin de compte fait preuve de suffisamment d’obstination pour accéder à une certaine élite et surtout à s’y maintenir plus d’une ou deux saisons.


Pascal Grosjean

La force du destin

Pascal Grosjean

Il l’avait dans le sang, la moto ; pour lui, elle n’était pas un choix, mais un héritage, une nécessité, un destin. Pour ceux qui l’ont connu, pour ceux qui l’ont côtoyé, sa vie s’est terminée d’une manière tragique, absurde ; la ligne passée, une nouvelle victoire acquise, puis un choc et la plongée dans le néant. Ça ne pouvait arriver qu’à Pascal !


Fernand Quiblier

Caché sous un calme olympien

Fernand Quiblier

Difficile de déchirer ce rideau de calme, de pondération, de maîtrise de soi. Ce qui se passe à l’intérieur est probablement autre chose. Fernand QuiblIer n’est pas un compagnon à vous tenir de longs discours, à vous raconter ses exploits ou à vous développer des théories sur la manière de conduire une moto. Discret, modeste même un peu énigmatique, il préfère écouter plutôt que parler, observer plutôt que discuter, agir plutôt que réagir.


Daniel Wehrli

La fougue et la technique

Daniel Wehrli

Près de deux secondes d’avance sur son concurrent (solo) le plus rapide, après le record établi l’an dernier, Daniel Wehrli fait désormais partie de la légende de Verbois. Il est aussi devenu la coqueluche du public qui se demande à chaque montée s’il ne va pas dépasser ses limites tant il paraît flirter avec elles.


Bruno Hofmann

Un gentleman dans la course

Bruno Hofmann

Qui pourrait deviner, le croisant dans la rue faisant ses achats, que Bruno a passé une bonne partie de sa vie, probablement la plus enthousiasmante dans ses souvenirs, à courir les courses de côtes et les circuits ? Discret, réservé, si l’occasion s’en présente, il vous parlera bien davantage des motos qu’il a conduites, de son amour pour la belle mécanique que de ses exploits de pilotes. Si vous insistez, il vous fera voir ses albums de photos et vous découvrirez alors, stupéfait, que vous avez affaire à un authentique champion bien caché sous sa carapace de modestie.


Dédé Stouder

Le don de persuasion

Dédé Stouder

Dans les années 60, difficile de trouver quelqu’un, à Genève, qui soit plus connu que lui. Son métier d’inspecteur des sinistres le conduit, entre autres clients, chez tous les marchands de motos de la République. Quel que soit le quartier où il se trouve, il est sûr de rencontrer un visage familier, de tomber sur un copain avec qui, au coin d’une table de bistrot, il fait bon se raconter des histoires et s’échanger des tuyaux. Dans certains milieux, plus particulièrement celui de la moto, Dédé Stouder est connu comme le loup blanc.


Serge David

L’élégance sur deux roues

Serge David

Depuis plusieurs années, Serge commente certains Grands-Prix aux côtés de Bernard Jonzier sur la TSR. Ses remarques, ses analyses montrent qu’il n’a rien perdu de ses pouvoirs d’observation. En matière de moto, il sait vraiment de quoi il parle. Il est une des rares à avoir participé à des manches du Championnat du Monde aussi bien comme crossman que comme pilote de vitesse.


Godier - Genoud

Précurseurs

Godier – Genoud

Après la mésaventure du premier Bol d’Or et sa terrible déception, Georges Godier mobilise à nouveau sa légendaire volonté et sa combativité. Il n’accepte pas de rester sur un échec. Tirant la leçon de ce qui est arrivé, il passe en revue, jusqu’à la dernière rondelle, les diverses pièces de la Commando susceptibles de lâcher. Il renforce, affine, soude, ajuste, polit, adapte. Il remplace toutes les parties fragiles par des pièces plus fiables empruntées le cas échéant à d’autres marques.


Hermann Schmid

Construire à en mourir

Hermann Schmid

Peut-être n’a-t-il pas encore terminé son apprentissage de mécanicien sur cycles et vélomoteurs, lorsque, curieux, après avoir vu piloter Camathias, il se penche sur le side qu’on vient de ramener au parc. Longtemps, il tourne autour de la BMW du champion, observant tous les détails de sa construction, se posant mille questions. Et ça gamberge dans sa tête; c’est sûr, on pourrait faire tout autrement et on pourrait certainement encore aller plus vite. De retour, chez lui, il passe la nuit à esquisser des châssis différents. Pendant plusieurs semaines, il dessine, dessine, gagné par l’obsession de construire son propre side-car.L’aventure pend corps dans un box mal équipé, mal éclairé. Il a décidé de partir à zéro. Du reste, il n’aurait pas les moyens de s’acheter un side. Ce qui l’intéresse au premier chef n’est pas de s’engager dans les courses comme conducteur mais bien de construire de toutes pièces son propre engin. Un poste à soudure, des tubes, il se met au travail alors qu’il n’a encore jamais conduit un trois roues. Un copain, André Mayenzet, lui donne un coup de main. Ils sont comme deux gamins passionnés par leur projet. Dans le châssis qui est maintenant achevé, ils montent un moteur BMW acheté d’occasion, bien sûr.